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LE COLLECTIF LYNCEUS

« Voici le jour et nous y croyons » 

ANDRE GIDE – Les Nourritures terrestres, Livre 6, « Lyncéus »

 

Fondée en 2012 par Lena Paugam, la compagnie Lyncéus - Théâtre s’est installée dans la commune de Binic, dans les Côtes d’Armor (22). 

 

      Le LYNCEUS FESTIVAL, créé en 2014, sous l'impulsion de Lena Paugam avec les artistes Aurélie Lemaignen et Fanny Sintès, est un temps fort de la saison estivale dans la ville de Binic – Etables-sur-mer, dans les Côtes d’Armor. Chaque année, y est proposée une série de créations in situ issues de commandes d’écriture auprès d’auteurs et d’artistes de leur génération. De la résidence d’écriture à la publication des œuvres (Les Editions Théâtrales sont partenaires du festival) en passant par leur représentation, Lyncéus s’engage en faveur de l’émergence des écritures contemporaines au cœur même de la cité.

 

En 2015, Lena Paugam propose à quatre autres artistes de la rejoindre au sein de Lyncéus pour former un collectif de direction artistique: Sébastien Depommier, Antonin Fadinard, François Hébert, et Fanny Sintès. Dès lors, LYNCEUS se présente comme un collectif d’artistes de théâtre. Son projet se construit autour du Lyncéus festival, dédié aux écritures contemporaines sous toutes leurs formes.
 

Vivier de créateurs issus du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, de l’école de la Femis, du Centre National des Arts du cirque et de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris, le collectif Lyncéus s'invente en agissant pour un spectacle vivant de part et d’autres des théâtres, pour un public à la fois populaire et averti, innocent et spécialiste, pour un public curieux et désirant. Il entend s’immiscer là où on l’attend peu, elle désire surprendre, se laisser difficilement définir, se risquer aussi bien à des formes classiques qu’à des formes innovantes. De création en création, le collectif se compose un répertoire qui atteste de l’amplification de son savoir-faire et de sa recherche.

En 2022, Lena Paugam prend la décision de quitter ses fonctions au sein du Collectif Lyncéus pour se consacrer pleinement au développement de La Compagnie Alexandre.

 

Les spectacles de Lena Paugam nés au sein de Lyncéus sont:

- SIMON, d'après Tête d'Or, de Paul Claudel (mars 2013 / doctorat SACRe)

- SOLO, de Samuel Beckett (mai 2013 / doctorat SACRe)

- DETAILS, de Lars Norén (novembre 2013 / doctorat SACRe)

- ET, DANS LE REGARD, LA TRISTESSE D'UN PAYSAGE DE NUIT, d'après Les Yeux bleus cheveux noirs de Marguerite Duras (Quatre versions: mai 2013, mars 2014, version in situ juillet 2014 / Lyncéus festival, novembre 2015 / doctorat SACRe)

- LE 20 NOVEMBRE, de Lars Norén (avril 2015 / doctorat SACRe)

- LES YEUX DESERTS, installation co-conçue avec François Hébert (janvier 2016 / doctorat SACRe)

- LAISSE LA JEUNESSE TRANQUILLE, de Côme de Bellecize (février 2016)

- LES COEURS TETANIQUES, de Sigrid Carré Lecoindre (mai 2016 / doctorat SACRe)

- LES SIDEREES, d'Antonin Fadinard (version in situ juin 2015 / Lyncéus festival, version en salle novembre 2016 / doctorat SACRe)

- ECHO, OU LA PAROLE EST UN MIROIR MUET, de Xavier Maurel (première version juin 2017 / Lyncéus Festival)

- LA COMMUNAUTE DES TÊTES FOLLES, d'après Les Idiots de Lars Von Trier (juin 2018 / Lyncéus Festival)

- POUR UN TEMPS SOIS PEU, de Laurène Marx (version in situ juin 2021 / Lyncéus Festival)

Vidéo ci-contre - 

 "VOICI LE JOUR ET NOUS Y CROYONS",

un film documentaire réalisé en 2017 par Sylvain Bouttet sur les résidences de création du Lyncéus Festival 2017 -

 

Lien Viméo: 

voici le jour H264 

https://vimeo.com/275485192

Mot de passe : lynceus

Au printemps 2015, Lena Paugam écrit dans LE CRI DE L'ORMEAU:

 

"Les artistes du Lyncéus-Théâtre ont décidé en 2013 de s’installer dans les Côtes d’Armor avec un projet bien précis : inscrire leur pratique artistique sur un territoire, la concevoir avec et pour ses habitants, soulever des problématiques, lancer des débats, éveiller le désir d’un lien social plus fort, alimenté par la pensée critique et l’engagement citoyen. Nous considérons le théâtre comme une chose publique. Parce qu’il agit à travers la rencontre des artistes et de leurs spectateurs, le théâtre permet de réfléchir à ce qui s’éprouve universellement, il appelle à une réflexion émancipée de tout nombrilisme, à une pratique engagée au service de l’Humain dans sa totalité. De l’historiette à la grande Histoire, il observe les mouvements intimes du monde et en témoigne à travers des signes émis pour être ressentis aussi bien individuellement que collectivement.

 

 Le théâtre d’art n’a pas vocation à divertir, il ne s’écrit pas pour donner un moyen d’échapper à soi et au monde, au contraire, il cherche à convertir l’émotion en force de vie, agit pour chacun, en chacun, personnellement. Sa puissance est dans le verbe, il nomme le monde, lui donne la parole. Il écrit la part indicible du sentiment, crée à partir du non-dit, du secret, du caché, il prononce la partie honteuse des choses, la marge des esprits, la part délirante des corps. Le théâtre se moque du danger, il est courageux pour tous, il danse au bord des précipices. Le théâtre d’art travaille pour la pensée mais agit sur les sens. C’est aux âmes qu’il s’adresse, pas seulement aux têtes. Nous ne souhaitons pas défendre un théâtre réservé aux intellectuels. Nous pensons en revanche que l’idée d’un théâtre d’art et non de divertissement est à défendre pour la garantie d’un espace où la parole s’engage librement dans une réflexion sur la condition de l’homme contemporain.. "

 

Lire la suite sur KuB : https://www.kubweb.media/page/echo-theatre-lena-paugam-xavier-maurel-lynceus-festival/

LYNCEUS FESTIVAL 2018 - TEASER
01:40

LYNCEUS FESTIVAL 2018 - TEASER

Souvenez-vous, il y en avait plein nos placards, patientant sous nos lits, rampant dans les tâches des murs et des plafonds, ils étaient partout sitôt la lumière éteinte. Ils étaient là-bas aussi dans la forêt, ils étaient dans les profondeurs de la mer quand nous nagions trop loin. Ils étaient jusque dans les images de nos livres et dans les mythologies qui nous racontaient le début du monde. Ils étaient la petite vieille dame qui ne sortait jamais de sa maison là-bas à l’écart, et le bossu avec les jambes difformes à qui les pères ne serraient pas la main. Dans nos manuels d’Histoire, ils étaient là encore, en foule. Ils avaient parfois dévoré des peuples entiers. Cette fois, il y avait des photographies. On pouvait compter leurs membres, compter leurs têtes, compter leurs dents, et souvent ils avaient l’air parfaitement humains. À la télévision, dans les journaux, ils ont toujours eu le meilleur rôle, on leur a toujours réservé les unes et les prime-times : celle-ci avait découpé ses enfants, celui-là assassiné un collège entier, d’autres s’étaient ligués pour mettre le feu à la ville… On pouvait les voir, au tribunal, ou sur les clichés de leur arrestation : effrayants, bizarres, venus d’ailleurs. À croire qu’ils nous en veulent depuis toujours. C’est sûrement la lumière. La lumière que fait notre civilisation. Ils ont horreur de la lumière. Alors ils se cachent. Ils attendent la nuit pour surgir. Ils attendent que nous relâchions notre vigilance pour avancer à nouveau leurs griffes, leurs gueules, leurs tentacules et leurs kalashnikovs. Mais tout de même, en grandissant, ils ne sont plus si faciles à reconnaître. Parfois même ils nous ressemblent tellement qu’on est bien contents d’avoir un doigt pointé dans leur direction pour signaler que ce sont bien eux, les MONSTRES, et pas nous. Un jour, il y aura la lumière partout. Alors les monstres ne pourront plus se cacher. Et nous, on sera bien obligés de les voir, pour de bon. www.lynceusfestival.com
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